Portrait twamer : Lorenzo Garriga, musicien du monde

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Lorenzo et son piano parcourt le monde

Il se définit comme un objet bougeant identifié, musicien sur la route à la découverte de notre jolie planète. Son projet est fait de notes et de mélodies qu’il décline sur tous les hémisphères. Il joue de la musique avec des musiciens locaux, donne quelques cours aussi…

Parti depuis 20 ans avec un sac à dos, Lorenzo s’auto-finance en jouant et en participant a l’organisation d’évènements culturels. “Il m’est arrivé de laver des assiettes dans des restos ou de porter des sacs de ciment et de sable car il faut bien manger…”

Son message sur les routes du monde est de renforcer la solidarité et l’échange de connaissances, appuyer les gens dans leurs projets personnels, leur dire de ne pas avoir peur d’oser, de faire, inciter au voyage aussi et a l’acceptation des différences qui nous enrichissent.

L’accueil reçu est très positif, surtout dans les communautés isolées. Il arrive aussi de susciter des jalousies, d’entendre « Ce n’est pas normal qu’un étranger vienne nous voler notre travail », « tu veux nous donner des cours ? Tu nous offres ton aide ? Qui est-ce que tu te crois ? Tu crois que l’on est con ? Que nous ne sommes pas capables » …

Heureusement, la majeure partie des gens sont réceptifs et enchantés d’un peu de nouveautés.

Ce parcours hors normes lui donne des sentiments forts, le nourrit d’échanges, de la certitude que nous sommes tous un et que les frontières ne devraient pas exister.

Il vient tout juste débarquer à Manaus au Brésil pour écouter, regarder, sentir, apprendre un peu de Portugais, découvrir le Foro (écouté tous les jours sur le bateau), avant de repartir au Vénézuéla…

Un des meilleurs souvenir dans ses bagages est celui d’un petit gamin de 8 ans au Nicaragua qui arrive en courant sur le trottoir et se jette dans ses bras. Il l’embrasse et lui dit 10 fois merci et lui explique qu’il est retourné chez ses parents. Une semaine plus tôt, il se prostituait pour avoir du crack et dormait dans la rue. Sur ce sujet il y a pas mal à faire, surtout en Amérique Centrale, les gamins ont besoin d’attention. Pour les sortir de là, il faut rester quelques mois, pourquoi pas un an ou 2, ils ont besoin de présence et de sécurité, c’est bien de les suivre.

Lorenzo est à la recherche de Twamhosts ouverts sur le monde, à qui il pourra apporter quelque chose dans l’échange. “Des gens qui comme moi ont envie d’apprendre.”

 

Son conseil aux futurs Twamers : voyagez léger et ayez de quoi filmer !

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