Portrait twamers : Solidream, du rêve et de la solidarité

 

Solidream ou l’esprit d’équipe

Ils se prénomment Brian Mathé, Morgan Monchaud et Siphay Vera,  amis d’enfance devenus étudiants, ils ont tout naturellement pris la route côte à côte. Nous les avons rencontré au Festival de voyages du Grand Bivouac à Albertville où ils partageaient leur très beau film retraçant les 44 pays traversés à vélo sur 6 continents (en incluant l’Antarctique) pendant 3 ans de voyage mais aussi leurs expériences de Twaming, intervenant régulièrement dans différentes institutions sur la route pour partager leur parcours.

L’inspiration de départ ? Tout simplement la réalisation d’un rêve d’enfant, une volonté de découvrir et de comprendre la planète. L’initiative personnelle au départ s’est cependant vite ouverte aux autres. Au fil du temps, un besoin de partage s’est fait ressentir, il s’est matérialisé via de nombreux articles, conférences et photos. « Au début, nous n’avions aucune idée de la répercussion que notre voyage pourrait avoir sur d’autres. Mais nous nous sommes rendu compte ensuite que notre aventure inspirait réellement les gens et faisait écho au plus profond de chacun ».

« Que ce soit en France ou à l’étranger, nous avons pris conscience que grâce au partage de nos témoignages, photos et vidéos, notre épopée provoquait un véritable effet boule de neige. Cela donnait du courage à d’autres pour se lancer à leur tour dans une aventure, soit-elle de voyage ou autre. Le partage donnait alors encore plus de sens à ce voyage ».

Pourquoi le nom « Solidream » ? Parce que c’est la solidarité associée au rêve. Par la force de notre équipe, nous avons pu réaliser les plus grands rêves.

Pour partir : une tente, des vélos, un ordinateur, un appareil photo et une caméra. Quelques économies, un budget de 8 €/jour et aucun hébergement payé pendant le périple. « Par contre nous avons été invités spontanément à dormir chez les habitants rencontrés ». Et la solidarité a fait le reste avec la moitié du budget récoltée grâce à des dons sur internet.

« TWAM n’existait malheureusement pas encore pendant notre périple, nous avons donc dû procéder de façon plus classique pour trouver des lieux où partager les apprentissages de notre parcours. En activant différents réseaux et en toquant parfois aux portes, nous avons tout de même pu nous rendre dans des écoles, collèges, universités ou associations. Répondre aux questions des jeunes latinos, africains ou asiatiques fut parmi les moments les plus forts de ce voyage, nous sommes ravis d’avoir pu faire cela ».

Le voyage engagé ? « En tant qu’occidentaux, nous sommes des privilégiés. Permettre d’ouvrir une fenêtre sur le monde grâce à notre parcours aux écoliers nous semblait être le moindre que l’on puisse faire ».

Une anecdote à nous transmettre ? « Au salar d’Uyuni, en Bolivie, nous avons frappé chez quelqu’un pour être accueillis pour la nuit car il faisait trop froid. L’homme qui nous a ouvert était réticent au départ. Après un moment, il a accepté de partager son toit en nous disant « yo también soy pobre » (moi aussi, je suis pauvre). Une vraie rencontre d’homme à homme ».

« Pour ce qui est du Twaming, ce qui m’a le plus marqué furent les questions terre à terre des enfants qui ont du mal à s’imaginer qu’il est possible de traverser la planète avec un vélo. Montrer que tout est possible, c’est une vraie fierté, un message fort que nous avons toujours cherché à transmettre ».

Grande conférence donnée au retour de leur périple, 400 personnes présentes (Brian mathé)
Grande conférence donnée au retour de leur périple, 400 personnes présentes

 

 

Depuis leur retour, le projet continue à travers un livre et un film. Une façon de prolonger les rencontres avec des voyageurs et de transmettre le message qu’ils ont reçu aux 4 coins du monde. « Notre idée à l’arrivée est de donner une vision plus positive du monde. Beaucoup se rendent compte en voyant le film que dans nos sociétés dites modernes, on se prend trop la tête pour rien ! ».

« De notre côté, nous réalisons que nous avons été déconditionnés de nos sociétés. Nous avons vécu la liberté totale et l’épanouissement chaque jour, en délaissant les commodités et la sécurité. Nous apprécions ainsi davantage ce qui va bien dans nos vies. Nous devons prendre garde à nous laisser des espaces pour faire perdurer ce sentiment unique. »

Un conseil aux Twamers ? « On n’est jamais prêt pour partir. Acceptez de partir sans être vraiment prêts ! »

Pour suivre et revivre leur aventure : www.solidream.net et page Facebook « Solidream ».

Leur profil TWAM : http://www.travelwithamission.org/fr/profil/solidream

Photos : Copyright Solidream

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